1. |
(sans titre n°1)
01:36
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il suffirait
d'gratter l'écorce pour l'indépendance
des noms gravés
à l'initiale de l'amour
toujours deux points fermés
de la sève éveillée qui coule prémonitoire
pour que l'émeute de loups embrase les foyers
et les cœurs en cage dépossèdent l'oreiller
l'oreille est ouverte mais les yeux sont fermés
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2. |
Ils
04:19
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ils fliquent, ils assurent, ils comptablent
ils se pissent sur les dents
ils baisent leurs bagnoles et promènent leurs chiendents
pétris de certitudes
pétrin et solitude
la vie est une garce, l'envie une farce
et leurs yeux des mouroirs
car ils managent, ils banquent, ils messent
rigides frigidaires aux larmes stalactites
dans leurs grottes et en laisse
la vie est un gosse, l'envie une fosse
et leurs joues des boulevards
j'irai un jour dormir
sous le pont où soupirs
se transforment en piquets
et de leurs têtes coupées
couleront vin et couplets
et je boirai le vin
je boirai à ma faim
je vivrai enfin
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3. |
Les tables rases
02:24
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ami tu laisses tomber
les tables rases et les salons
les tigres et les ogres
c'est du papier
c'est du bonbon
que faire face au fer
aux cotons-tiges et aux épées
les ogres et les tigres
c'est au panier
c'est au ballon
ami c'est courir face au vent
c'est se vanter dans la cour
les dragons, les draps sales
sont des feuilles de concours
se faire des couettes dans les draps
faire un drame d'une chouette
tu sais ça pèse pas bien lourd
face aux draps sales
face aux dragons
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4. |
On dit
03:39
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On dit que notre sang est rose
Que les vampires ça n’existe pas
Que quand leurs paupières sont closes
Certains yeux ne survivent pas
On dit qu’il faut taper du poing
On dit qu’il faut toujours se battre
Que les gens comme nous c’est du rien
A côté des statues en marbre
On dit que tout nous fait rire
On dit que rien ne nous atteint
Que rien ne nous fait frémir
Qu’on n’est ni des machines ni des machins
On dit qu’on est samedi soir
Que c’est pas le moment des adieux
Qu’il fait trop chaud pour dire au revoir
Qu’on ne pleure que quand il pleut
On dit que notre sang est rose
Que les vampires ça n’existe pas
Que quand leurs paupières sont closes
Certains yeux ne survivent pas
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5. |
L'idiot du visage
02:09
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je suis la chair de ma
chair
la chaise du salon
la chair à canon
je me repense
je me
recense
je suis mon visage
et ma propre maison
je suis mon
idiot
l'idiot du visage
et je suis
ma rature
mon mauvais augure
j'écris sur mes murs
et puis je m'efface
je suis ma leçon
parfois je m'apprends
et puis parfois non
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6. |
Les yeux
02:04
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tu sens bon des yeux
ces bateaux qui s'amarrent
à tes pores
les chevaux qui se marrent
et l'aurore qui se mord
se morfond
le vent dans tes cheveux
cette licence poétique
puis quoi encore
le vent est squelettique
et les restes de l'aurore
tournent en rond
tu sais ce que je veux
moi je ne le sais pas
et je cherche ton corps
le seul drame des draps
c'est de survivre aux morts
c'est de survivre aux morts
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7. |
J'irai pas travailler
02:05
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j’irai pas travailler j’irai pas travailler j’irai pas travailler. le travail c’est pas ma vie. ma vie c’est ma peau et l’travail c’est l’chagrin. ma peau c’est le parchemin où j’écris en petits caractères mes gros coups de coeur de gueule ou de blues. le travail c’est la gomme qui efface tout, sauf le soleil qui
déchire ma couche de zone. le travail tue l’utopie tapie dans l’ombre de toi que j’ai en moi. j’irai pas travailler. le travail tue l’amour. le travail c’est la sueur au front des esclaves. l’amour c’est la fumée d’une cigarette s’évaporant d’un drap essoufflé. j’irai pas travailler j’irai pas travailler j’irai pas travailler. je veux pas me faire vider par la turlutte ouvrière. je ne poserai pas le pied sur la lune des classes. j’irai pas travailler. je veux m’étoiler en orbite dans l’aura de tes petites planètes. j’irai pas travailler.
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8. |
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Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
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Caprice Glaireux Namur, Belgium
Quand des punks du dimanche, qui préfèrent infiniment Charles Bukowski et John Coltrane à Mayhem et Darkthrone, décident de faire du black metal, ça donne Caprice Glaireux.
C'est Marseille Bébé / C'est Namur boumboum.
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